Plantes de Balogna en Corse
VOYAGE AUTOUR DES NOMS CORSES DES PLANTES
VOYAGE AUTOUR DES NOMS CORSES DES PLANTES
VOYAGE AUTOUR DES NOMS CORSES DES PLANTES
Pour changer de page cliquez sur une ligne de la liste ci-contre --->
En bas de la page vous trouverez un poème écrit en corse (traduit en français) qui relate des usages de plantes sauvages réalisés par les anciens.
Voici un module de téléchargement montrant le texte qui suit sous la forme d'un diaporama animé. Cliquez dessus pour télécharger (Patience). Ensuite cliquez sur "diaporama " (en haut) puis sur le nouveau mot "diaporama". À chaque fois que vous cliquerez le diaporama progressera. Pour sortir faire "escape" ou un clic droit, sortir et fermer.
Depuis le XVIIIème siècle les botanistes désignent les plantes par une nomenclature binomiale, c'est-à-dire par deux mots latins (créée par le naturaliste Suédois Charles de Linné). Exemple : Solanum tuberosum la pomme de terre, Solanum melongena l'aubergine, Solanum nigrum la morelle noire, Solanum lycopersicum la tomate ; le premier mot, Solanum, commun à ces plantes est le genre, le deuxième mot désigne l'espèce. Éventuellement un 3ème mot latin indique une sous-espèce. Ce procédé permet à tous les savants de la terre de nommer les espèces exactement de la même manière. Cette rigueur, indispensable en science, interdit toute imagination. Mais bien avant les botanistes tous les peuples du monde avaient donné, dans leurs langues, des noms aux plantes de leur environnement.
La langue corse est fille du latin. Les noms corses de très nombreuses plantes sont directement dérivés du latin : a leccia vient de ilex, ilecis, le chêne vert ; u querciu de quercus, le chêne ; a filetta vient de filix, la fougère ; scopa désigne le balai en latin, en corse on distingue a scopa fiminile, (Erica scoparia) la bruyère à balai et a scopa maschile, la bruyère arborescente, (Erica arborea) etc...
En dehors de cette origine latine la langue corse est très riche dans la dénomination des plantes. Les anciens, dotés d'un brillant esprit d'observation et d'une belle imagination, ont donné aux plantes des noms qui peuvent être regroupés en différents thèmes - LA MAGIE, LA FORME OU LA COULEUR, LES PROPRIÉTÉS OU L'UTILISATION, LA RELIGION , L'HUMOUR - qui vont nous permettre de faire un voyage dans le temps et dans l'espace. Nous aurons également un petit aperçu de la richesse du patrimoine culturel de la Corse.
LA MAGIE
l'arba di diavulu (Juillet (15)) : "l'herbe du diable", le datura stramoine ou pomme épineuse, très toxique, provoque tachycardie, mydriase, diminution des sécrétions, amnésie, et hallucinations. Avec la jusquiame, u patellu neru (Juin (39c)), la belladone a bella donna et le datura les sorcières confectionnaient des onguents utilisés lors des sabbats. Une thèse avance que leurs effets hallucinogènes expliquent les descriptions "diaboliques" obtenues lors des procès de sorcellerie.
l'arba strega (Mai (30)) : "l'herbe sorcière", l'épiaire poisseuse, pousse sur les rochers ou les murs. Elle exhale une forte odeur. Les fumées qu'elle dégage en brûlant permettent aux sorcières d'entrer en communication avec certains esprits.
Il est impossible de parler de magie sans évoquer l'asphodèle et son utilisation par i mazzeri. Elle porte de nombreux noms en corse : a cirotta, u scazzachjulu, u talabucciu, u talavellu (Mars (3)), pour la plante verte, et u candellu, u luminellu, u tirulu pour la plante sèche.
Les Grecs et les Latins voyaient dans l'asphodèle une plante magique. Elle servait à fleurir les tombes. La mythologie raconte que les enfers sont formés de trois régions : le Tartare où se trouvent les âmes des criminels, la Plaine des asphodèles qui reçoit les âmes de ceux qui ont mené une vie simple, sans faire d'exploit. Les héros vont dans la troisième région, les Champs-Élysées, où ils peuvent se reposer sur des lits faits de fleurs d'asphodèles. La plante fait la relation entre le monde souterrain et le monde des esprits. En Corse à la Toussaint des pieds d'asphodèles étaient brûlés dans les cimetières.
U mazzeru, au cours de chasses nocturnes, en rêve ou réelles, découvre quelle personne parmi celles qu'il connaît décédera dans les 3 jours ou pendant l'année suivante. C'est un sorcier d'une autre nature que a strega : alors que a strega jette des mauvais sorts, u mazzeru ne veut pas la mort, mais il a le don de connaître son arrivée.
Bien que les mazzeri d'une même communauté vivent en bonne intelligence, la nuit du 31 juillet au 1er août voit se dérouler des combats (e mandraghe) entre mazzeri de deux communautés différentes. Localisés dans les montagnes au niveau de cols, limites entre deux mondes, ils se font avec des tiges d'asphodèles sèches « i tiruli ». Ces tueries en esprit déterminent lesquels des mazzeri mourront dans l'année et quelle communauté aura le plus de morts.
LA FORME OU LA COULEUR
l'arba a cinque narbi (Septembre (9)) : le grand plantain, aux feuilles à "cinq nervures". Les feuilles écrasées peuvent être utilisées en massage pour calmer la douleur due aux piqûre de moustique ou d'ortie.
L'arecchja capruna (Mai (76)) : cette "oreille de chêvre" est le plantain lancéolé, utilisé contre les piqûres d'insectes, et qui est consommable.
l'arba spada : l'iris, aux feuilles en forme d' "épée". Iridaceae.
u bilicu (Avril (42)) : "l'ombilic" des rochers, champion pour le nombre de noms en corse, une trentaine, (dont a conca, la conque et u soldu di muru, le sou du mur)! la présence de l'ombilic est due à la disposition du pétiole sous le limbe.
a bocca di lione (Mai (57)) : le muflier de l'Oronte. Lorsqu'on pince la fleur elle prend la forme d'une "gueule", comme celle d'un "lion".
e campanelle (Mai (41)) : la brize ou l'amourette dont les épillets tremblotent au moindre vent, comme des "cloches".
i centu nodi (Septembre (15)) : la renouée des oiseaux, aux nombreux nœuds ("cent noeuds").
e cinquefoglie (Avril (48)) : la potentille rampante, avec ses feuilles à cinq folioles.
a coda di cavallu : la prêle "queue de cheval", qui vit près des rivières ; tournée de 90° pour mieux voir sa forme caudale.
a coda di volpe (Juin (40)) : le lagurier ou queue de lièvre. Dans le nom corse le "renard" a été préféré.
a filetta cioccia (plantes sans fleurs après novembre) : le ceterach ou herbe dorée des pharmaciens ; le nom corse évoque peut-être l'aspect d'une poule couveuse (cioccia = poule couveuse) pris par la fronde lorsqu'elle est sèche et qu'elle montre les écailles dorées de sa face inférieure. Antibronchique.
à l'état sec
u fongu mucchju, u pedigiallu (Mai (26)) : le premier nom corse contient une erreur car le cytinet n'est pas un champignon ("champignon du ciste"); mais il a bien des fleurs jaunes ("pied jaune") et il parasite les racines des cistes aux fleurs blanches. Le parasite des cistes à fleurs rouges a des fleurs blanches avec bractées roses.
a furchetta (Avril (16)) : cette "petite fourche" correspond aux fruits de l'érodium à odeur de musc.
a ghjallina (Janvier (1)) : la "poulette", description imagée de la plante appelée en français le capuchon.
a lingua d'acellu (Mars (8)) : cette "langue d'oiseau" est le compagnon blanc, comestible avant la floraison.
a lingua di cane (Mai (24)) : le nom de cette plante, le cynoglosse ou "langue de chien", est inspiré par la forme de la feuille.
a lingua di diavulu (Mai (87)) : le sérapias en coeur, de la famille des orchidacées, porte le nom de "langue du diable" en corse.
a lingua di ghjallu (Avril (60a)) : le serapias négligé, sorte d'orchidée au labelle imitant la "langue du coq".
u pede di lione (Mars (11)) : la ficaire fausse renoncule, le nom corse, "pied de lion", vient de la forme des feuilles.
u pedirossu : la menthe aquatique avec sa "tige rouge". La menthe à feuilles rondes s'appelle u mintrastu (plantes consommables 15), la menthe insulaire a mintrastella (plantes consommables 14) et la menthe pouliot u puleghju (plantes consommables 17).
u prunalbellu (mai (4)) : "épine blanche", dont le nom vient du latin "alba spina", blanche épine, qui a donné
"aub épine".
u risu (Juin (57)) : l'orpin blanc, les feuilles ressemblent à des grains de "riz".( Même nom pour le fumeterre)
.
l'uva di sarpi (Juillet (39)) : le "raisin de serpent", phytolaque à 10 étamines, plante invasive, est originaire d'Amérique du Sud.
l'uvetta (Mai (94)) : le nom corse évoquant le raisin est moins violent que le nom français : le tamier ou l'herbe aux femmes battues... La racine bouillie est utilisée en cataplasme contre les « bleus ». Toxique.
Le fruit rouge s'appelle a chjarasgia di u sarpi = la cerise du serpent.
LES PROPRIÉTÉS OU L'UTILISATION
l'appiciccamanu (Mai (37)) : la garance voyageuse, qui "s'accroche aux mains", mais pas seulement.
l'arba sciappa petra : nom de différentes plantes (5) réputées pour leur action contre les calculs rénaux : les photographies de cette "casse-pierre" correspondent à 1 la renouée maritime, 2 l'euphorbe péplis (trop cueillie elle se fait rare), 3 la sabline rouge (a renaghjola Avril (55)), 4 la pariétaire de Judée (a vitriola Juin (64)) et 5 le saxifrage.
1 2
3 4
5
a bicchinella (Juillet (35)) : le millepertuis à odeur de bouc, nom évocateur !.
a caghjalatte (Avril (30)) : ce "caille lait" est le gaillet gratteron,. Il s'accroche également aux habits. Son action sur le lait n'est pas démontrée.
a lacciaghjola (Avril (1)) : l'avoine barbue façonnée en "lasso" est utilisée par les enfants pour attraper les lézards.
u lattificiu (Mars (10)) : l'euphorbe qui "fait du lait" (latex toxique) lors d'une blessure de la plante.
l'ochju grisgiu (Juin (54)) : œnanthe safranée, dont l'ingestion produit des convulsions et une mydriase, dilatation de la pupille ( en relation avec "l'oeil gris"), est mortelle tant pour le bétail que pour l'homme.
a paglia muscarina (Juin (27)) : la flouve odorante, dont l'odeur agréable ressort aussi dans le nom corse.
u pugnitopu (Mars (12)) : le fragon piquant ou petit houx dont le nom corse "combat les rats" évoque son usage pour protéger les figatelli de l'appétit des rongeurs.
a putrica : le buplèvre sous-ligneux, dont l'odeur "putride" nous parvient avant qu'on ne le voit. Rare sur les sols granitiques. Dans la région de Corte des couronnes, confectionnées avec cette plante, étaient placées autour du cou des ovins femelles pour faciliter l'expulsion du placenta.
u piumbone (Février(5)): lavande des stéchades, son nom corse "plomb" vient du fait qu'elle crépite lorsqu'on la fait brûler (elle peut être utilisée pour éliminer les poils du porc à charcuter).
u sapone, l'arba savone (Juillet (41)) : la saponaire qui a servi à faire des lessives.
u schizzettu : le concombre d'âne qui fait "gicler" ses graines sous pression dans le fruit (Ecballium elaterium ; Cucurbitaceae).
u sciucchettu (Mai (28)) : la digitale pourprée, dont les enfants s'amusent à faire éclater les fleurs sur le dos de la main, ce qui produit un bruit semblable à celui de "l'escopette", jouet d'enfant. L'autre nom est en rapport avec la forme en "doigtier" de la fleur.
a soprafrasca (Juin (12 et 13)) : le chèvrefeuille (des Baléares ou d'Étrurie) est une plante grimpante qui "surplombe les rameaux" de la plante hôte.
.
a spacca l'occhju : l'épine vinette de l'Etna dont les épines pourraient bien "fendre l'oeil".
u succhjamele, a melaghjola (Juin(29)) : la germandrée de Marseille qui a été utilisée pour faire entrer un essaim dans une ruche, faisant office de "suce miel".
.
u surpasangue (Mai (72)) : la pimprenelle aux vertus hémostatiques, elle "absorbe le sang". Se mange aussi en condiment dans les salades.
LA RELIGION
l'arba di l'ascinzioni (Juin(60)) : "l'herbe de l'ascension", l'orpin pourpier aux feuilles rappelant celles du pourpier. Cueillie avant le lever du soleil le jeudi de l'ascension et rapportée dans la maison, sa floraison est un bon présage mais l'absence de floraison est mauvais signe. L'orpin étoilé porte également ce nom, il était vendu aux portes des églises d'Ajaccio.
l'orpin étoilé
l'arba di San Ghjuannu (Juin(50)) : le Millepertuis perforé est cueilli le 24 juin, jour de la "Saint Jean", proche du solstice d'été.
feuille avec ses mille trous
Cet événement astronomique marque la limite entre la période d'allongement des jours, montée vers la lumière, et l'allongement des nuits, descente vers l'obscurité. Dès la plus haute antiquité il a été marqué par des rituels dont l'allumage de feux de joie et la cueillette de plantes. Le déplacement apparent du soleil s'observe sur l'horizon. Les points extrêmes marquent les solstices qui peuvent donc être repérés sur le fond de l'horizon.
Au solstice d'hiver, des feux étaient également allumés. L'église catholique n'ayant pu faire disparaître ces pratiques les a christianisées en les décalant, d'une part au 24 juin naissance de Saint Jean-Baptiste qui annonçait l'avènement du Christ ( Il faut qu'il croisse et que je diminue) et d'autre part au 25 décembre, Noël étant proche du solstice d'hiver. Ajoutons que Saint Jean l'apôtre est fêté le 27 décembre.
Au moment du solstice d'été les plantes reçoivent un maximum de lumière et leurs propriétés sont donc au plus haut. Notre herbe est jaune et ses trois faisceaux d'étamines évoquent les rayons du soleil. D'après le principe de l'antagonisme des semblables les plantes nous montrent leurs propriétés par leurs couleurs, leurs formes et leurs odeurs. Cette « plante solaire » est par conséquent un remède contre les brûlures. C'est l'utilisation qu'on en a fait depuis des temps immémoriaux. Au Moyen Âge elle servait en outre contre la mélancolie. Les recherches modernes ont montré qu'elle possède une forte activité contre la dépression, et qu'elle a des propriétés photosensibilisatrices.
L'herbe de la Saint Jean est également appelée « chasse diable », dans certaines régions elle était placée au-dessus des portes des maisons et des étables dans des bouquets, des croix ou des couronnes pour empêcher l'accès aux mauvais esprits. Sur le continent cette plante a été utilisée par les exorcistes.
l'arba di san Michele (Septembre (6)) : cyclamen du mois de septembre -"Saint Michel" le 29- dont les fleurs apparaissent avant les feuilles ; celui du printemps, aux fleurs et feuilles contemporaines, s'appelle u cuccu, ou encore a fiore a pippa ce qui évoque la forme d'une pipe.
.
,
l'arba santa (Juillet(1)) : cette « herbe sainte », l'achillée de Ligurie, est utilisée pour confectionner des beignets le vendredi saint.
Les deux plantes qui suivent ont leurs noms corses en relation avec la passion du Christ.
i batti cristu (Juin(10)) : cardet tomenteux au multiples piquants
.
u cardu santu (Juillet (8)) : le "chardon saint", carthame laineux, se dit espinas de cristo en espagnol. Mais la tradition rapporte que la couronne du Christ aurait été confectionnée avec un jujubier Ziziphus spina-christi (Rhamnaceae).
u fiore d'anghjulu (Janvier (2)) : le narcisse tazette porte un très joli nom en corse: la "fleur d'ange".
u legnu santu : ce "bois saint" est le gattilier, agneau chaste ou poivre des moines (Vitex agnus-castus ; Lamiaceae). Depuis la plus haute antiquité le savoir populaire a attribué à cette plante des pouvoirs anaphrodisiaques. Le célèbre médecin Grec Dioscoride indique que les graines étaient utilisées pour faire une boisson destinée à calmer la libido. Il est également rapporté qu'au cours du Moyen Âge les moines consommaient les baies afin de supporter le célibat. Les recherches modernes ont montré qu'il possède une action galactogène et qu'il a des propriétés calmantes sur les menstruations douloureuses.
Il se trouve à proximité de la mer.
HUMOUR
Par la pensée supprimez les fleurs et vous verrez l'involucre de la bardane, plante qui, au cours de combats entre enfants, se fixe par de multiples crochets autant dans les cheveux que sur les habits. Elle porte de nombreux noms en corse u caramozzulu, a lappa, l'arba tignosa (Juin (5)). Mais n'y a-t-il pas beaucoup d'humour dans l'attribution, pour cette plante qui s'accroche, de cet autre nom « i parenti », les parents?
L'ANTICHI CUNNISCIANU E PIANTE SALVATICHE LES ANCIENS CONNAISSAIENT LES PLANTES SAUVAGES
L'Antichi sapianu li sicreti Les anciens savaient les secrets
di piante è so impiechi. des plantes et leurs emplois.
Cun u soliu, o legnu ferrinu, Avec le genévrier, ou bois de fer,
facianu stagnoni è travi di porte. ils faisaient des seaux et faîtes des portes
Per fà zocculi o rota di u mulinu, Pour faire sabots et roue du moulin
l'alzu era imprudatu sempre, l'aune étaient toujours employé,
ma un era bonu per u focu mais il n'était pas bon pour le feu
dicianu : focu d'alzu, focu falsu. ils disaient : feu d'aulne, faux feu.
L'ellara davanu à e capre Ils donnaient le lierre aux chèvres
per fà fittamente u latte. pour faire abondamment du lait.
Prunalbellu è tangu purcinu Aubépine et prunellier
e chjodende servanu à rizzà . servaient à dresser les clôtures.
Di vetricia e sporte facianu. Du saule ils faisaient des paniers.
Incù u frassu medicavanu Et avec le frêne ils soignaient
rumatismi ; cun e foglie verde, les rhumatismes ; des feuilles vertes,
ponate in acqua, scuchjavanu placées dans l'eau, ils obtenaient
una liquore tutta celesta. une liqueur toute bleue.
Pasqua allegravasi di l'ove Pâques s'égayait des oeufs
chi purrione facianu turchine. que le muscari faisaient bleus.
E ferle pirmettianu d'affilà Les férules permettaient d'affûter
i rasoghii, di tene fasgioli. les rasoirs, de tenir les haricots.
U patellu allupiava pesci. Le daphné garou endormait les poissons.
Eranu connosciati di tutti Ils étaient connus de tous
e bricciocule per i frignoli, les nombrils de Venus pour les furoncles,
è ancu l'arba a veruccule et même l'herbe aux verrues
o lattificiu per e varrughe, ou l'euphorbe pour les verrues
a sanghjannina per brusgiature. le millepertuis pour les brûlures.
A nocca tombava tutti varmi L'hellébore tuait les vers
in muche di bestie affaccati. apparus dans les plaies des bêtes.
Ancu pà spulsa l'artiscitura Encore pour expulser le placenta
e cabre pascienu a pùtrica. les chèvres mangeaient le buplèvre.
Per tene incaghjata a capra Pour tenir entravée la chèvre
impiegavanu a vutalbula, ils employaient la clématite
dinù per i ligami di carcu. aussi pour les liens du fagot.
É incù i tiruli facienu Et avec les asphodèles ils faisaient
sfiacculi ; cun elli u mazzeru, des torches ; avec elles le mazzeru,
mentre l'ultima notte di lugliu, la dernière nuit du mois de juillet,
i mazzeri pugna ancu oghje combat les mazzeri encore aujourd'hui
à fuate tramezzu e muntagne. aux cols entre les montagnes.
Aller à Présentation ; à Plantes consommables ; à Recettes culinaires ; à Mois de janvier à avril ; à Mois de mai ; à Mois de juin
à Mois de juillet à novembre ; à Histoires de figuiers ; à Plantes médicinales ; à Observations et définitions ; à Quelques ravageurs ;
à un peu de botanique ;à Plantes toxiques ; à 599 plantes ; à 969 plantes en corse : à Commentaires.