Plantes de Balogna en Corse
OBSERVATIONS BOTANIQUES ET DEFINITIONS
OBSERVATIONS BOTANIQUES ET DEFINITIONS
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Dans cette page vous trouverez les sujets suivants : DEFINITIONS DE QUELQUES TERMES BOTANIQUES, OBSERVATIONS FAITES AU COURS DU MOIS D'OCTOBRE 1999, UTILISATIONS PASSEES OU MODERNES DE QUELQUES PLANTES SAUVAGES et UN PEU D'HUMOUR.
Acuminé : se dit d'un organe se terminant brusquement en pointe allongée et effilée.
Akène ou achaine : fruit sec indéhiscent ( ne s'ouvrant pas naturellement à maturité ), à une seule graine libre ( non soudée à l'enveloppe du fruit ).
Amplexicaule : se dit d'une feuille ou d'une bractée dont la base élargie du limbe embrasse la tige.
Annuelle : plante qui germe, fleurit et fructifie en moins d'un an.
Auriculé : muni à 1a base de deux lobes ou oreillettes.
Bractées : petites feuilles axillant les fleurs ou formant un involucre.
Bulbille : organe supplémentaire pouvant prendre la forme d'un bourgeon, d'une racine, d'un bulbe secondaire et destiné à assurer la dissémination.
Capitule : inflorescence à fleurs sessiles ou subsessiles insérées sur un même réceptacle commun. L'ensemble simule une seule fleur (ex : Marguerite).
Capsule : fruit sec déhiscent, contenant de nombreuses graines, qui s'ouvre par des fentes, parfois par un couvercle ou par des pores.
Carpelle : pièce florale femelle ; les carpelles soudés forment le pistil.
Caulinaire : qui est attaché sur la tige.
Chaton : inflorescence souple, généralement pendante.
Cladode : petit rameau aplati ayant l'aspect de feuilles, dont il joue aussi le rôle.
Collet : limite entre la tige et la racine.
Connées : se dit lorsque deux feuilles opposées sont soudées par leur base.
Corymbe : grappe pour laquelle les pédoncules sont d'autant plus longs qu'ils sont situés plus bas, de sorte que les fleurs sont dans un même plan.
Crénelé : bordé de dents obtuses ou arrondies.
Cyme : inflorescence simple définie, dans laquelle l'axe principal est terminé par une fleur ; cette fleur, qui est la fleur centrale de l'inflorescence, fleurit en premier et arrête la croissance de l'axe, d'où le qualificatif de définie. Il en est de même des axes secondaires, tous terminés par une fleur.
Décussées : décalées de 90° d'une paire de feuilles à la suivante.
Déhiscent : qui s'ouvre spontanément à maturité.
Dichotome : une ou plusieurs fois bifurqué.
Didyname : qualifie une plante ayant quatre étamines, dont deux plus longues que les autres.
Distique : disposé le long d'un axe commun sur deux rangs opposés appartenant à un même plan.
Drupe : fruit indéhiscent, charnu, comportant un noyau.
Embrassante : se dit d'une feuille dont la base dépasse la tige.
Épi : grappe dans laquelle chaque fleur est sessile.
Follicule : fruit sec, déhiscent, formé par un carpelle isolé.
Fronde : organe végétal qui joue le rôle de feuille chez certaines plantes.
Glomérule : groupe de fleurs subsessiles réunies en tête serrée.
Glume : bractée membraneuse enveloppant un épillet de graminée.
Glumelle : petite glume enveloppant la fleur des graminées.
Grappe : inflorescence dans laquelle les fleurs se constituent alternativement à droite et à gauche de l'axe floral. Les 1éres fleurs à s'épanouir sont les plus basses ( pour le Raisin on a une grappe de cymes ).
Hasté : en forme de fer de hallebarde.
Hétérotrophie : mode de vie qui consiste à se nourrir de substances organiques préalablement fabriquées par d'autres êtres vivants.
Hispide : hérissé de poils rudes et un peu piquants.
Indéhiscent : qui ne s'ouvre pas spontanément à maturité.
Inflorescence : manière d'être, disposition des fleurs sur l'axe floral.
Involucre : ensemble de bractées verticillées ou imbriquées insérées à la base de certaines inflorescences.
Latex : sorte de lait qui s'écoule au niveau de blessures chez certaines plantes.
Ligule : languette membraneuse ou parfois rangée de poils située à la jonction de la gaine foliaire et du limbe des feuilles (Poacées).
Ligulée : fleur de certaines Astéracées formée de 5 pétales dont 2 courts et 3 longs s'allongeant vers l'extérieur et constituant la ligule à 3 dents.
Lyrée : feuille pennatifide ou pennatiséquée terminée par un lobe élargi et arrondi.
Marcottage : Mode de multiplication végétative selon lequel une tige ou une ramification aérienne d'une plante produit des racines au contact de la terre et crée une nouvelle plante, à partir de la plante mère.
Myrmécochorie: mode de dissémination des graines réalisée par les fourmis. Chaque graine transportée porte une excroissance charnue, riche en graisse, protéines et sucres, appelée « élaïosome ou éléosome » dont les fourmis sont friandes : elles emportent les graines vers leur nid. Pendant le trajet la graine peut se détacher, mais elle a été transportée loin de la plante mère. Si elle arrive jusqu'au nid elle est séparée de l'éléosome qui servira de nourriture. La graine est alors soit expulsée sur la décharge des fourmis soit stockée dans une salle où elle pourra germer.
Myrmécophilie : certaines plantes attirent les fourmis grâce à des nectaires extrafloraux situés à la base des pétioles des feuilles. Si les fourmis rencontrent des insectes phytophages elles les éliminent. Il s'agit d'un exemple de mutualisme.
Oblong : bien plus long que large et arrondi au deux bouts.
Ombelle : sorte de corymbe dont tous les pédoncules égaux partent d'un même point au niveau duquel se trouve un involucre de bractées parfois caduques.
Ombelle composée : ombelle d'ombellules ( petites ombelles).
Palmé, e : Qui ressemble à une main ouverte ; il se dit des racines, feuilles, lobes ou nervures qui s'écartent en divergeant d'un point com-mun et dans un même plan. Racine palmée. Les feuilles palmées sont, d'après la profondeur de leurs incisions, palmatifides, palmatipartites ou palmatiséquées.
Palmatifide : terme qualifiant les feuilles palmées dont les divisions vont jusqu'à la moitié du limbe .
Panicule : inflorescence en grappe d'épillets, également en grappe de grappes.
Peltée : dont le pétiole est fixé au milieu du limbe.
Pennatifide : feuille à nervation pennée dont la découpure atteint le milieu du ½ limbe.
Pennatilobée : feuille à nervation pennée dont la découpure n'atteint pas le milieu du ½ limbe.
Pennatipartite : feuille à nervation pennée dont la découpure dépasse le milieu du ½ limbe.
Pennatiséquée : feuille à nervation pennée dont la découpure atteint tout à fait ou presque la nervure médiane.
Périanthe : partie stérile de la fleur, qui peut être composée du calice et de la corolle ou bien être formée d'un seul cycle.
Périgone : nom donné au périanthe constitué d'un seul cycle floral homogène, les tépales.
Réceptacle : extrémité du pédoncule d'une fleur, plus ou moins élargie, sur laquelle s'insèrent des pièces florales, ou des fleurs ( cas du capitule ).
Rhizome : tige s'allongeant horizontalement dans le sol.
Roncinée : se dit d'une feuille découpée dont les segments sont dirigés vers le bas de la feuille.
Rosette : se dit d'une plante dont les feuilles semblant partir d'un même point sont étalées en cercle à la surface du sol.
Samare : fruit sec indéhiscent muni d'une ou plusieurs ailes membraneuses.
Saprophyte : qui se nourrit de substances organiques en décomposition.
Sessile : dépourvu de pétiole ou de pédoncule.
Sève élaborée : liquide constitué d'eau, de substances organiques d'origine photosynthétique, circulant dans les vaisseaux conducteurs du phloème, tissu vivant situé dans l'écorce.
Silicule : petite silique dont la longueur n'égale pas 3 fois la largeur.
Silique : fruit sec au moins 3 fois plus long que large, déhiscent par 4 fentes détachant 2 valves et laissant une cloison où sont fixées les graines.
Sinuée : feuille dont les bords sont sinueux.
Spadice : axe simple de l'inflorescence sur lequel sont insérées fleurs femelles et fleurs mâles.
Spathe : grande bractée membraneuse ou foliacée enveloppant plus ou moins une inflorescence, et ouverte latéralement par une fente.
Spiciforme : en forme d'épi.
Stipules : lames vertes étalées à la base du pétiole.
Stolon : ramification rampante de la base de la tige d'une plante. En s'enracinant, un stolon peut donner une nouvelle plante.
Tépale : nom que porte chaque pièce du périanthe lorsque le calice et la corolle ont la même couleur.
Tubuleuse : concerne une fleur présentant une corolle en tube formée par la soudure des pétales (certaines Asteraceae).
Utricule : (petite outre) membrane entourant l'ovaire chez les Carex et tombant à maturité.
Verticille : ensemble d'organes disposés en cercle autour d'un axe.
Volubile : qui s'enroule autour d'un support.
Vivace : qui vit et fleurit plusieurs années.
OBSERVATIONS FAITES AU COURS DU MOIS D'OCTOBRE
La température est restée élevée et les végétaux ont continué leur développement.
Les plantes suivantes étaient en fleurs au mois d’octobre mais n’étaient plus fleuries par la suite :
1 L’Achillée de Ligurie ou du Portugal = l'arba santa;
2 La Brunelle = a brunella;
3 Le Chrysanthème de myconos = u valcu;
4 Le Coquelicot = a rosula;
5 L’Epilobe des marais;
6 La Gesse à feuilles larges = a costa cavallaghja;
7 L’Héliotrope d’Europe;
8 Le Laurier Rose = u laurifiore;
9 La Menthe aquatique = u pedirossu;
10 La Menthe pouliot = u puleghju;
11 La Molène floconneuse = a barbaresca;
12 Le Mouron rouge = u sermuru;
13 L’Oxalis rouge;
14 La Pâquerette = u fiore di curona;
15 Le Plantain corne de cerf = a corna cervina;
16 La Pomme épineuse ( stramoine ) =l’arba diavule;
17 La Porcelle enracinée = l’arba purcina;
18 La Renouée poivre d’eau;
19 La Ronce = u lamaghju;
20 La Saponaire = u sapone;
21 La Spergulaire rouge = a renaghjola.
Étaient fleuries en octobre et en novembre les espèces suivantes :
1 Le Compagnon blanc = a lingua d’acellu;
2 La Crépide à feuilles de Roquette;
3 Le Fenouil = u finochju;
4 L’Inule visqueuse = a pecita;
5 Le Jasione;
6 La Menthe à feuilles rondes = u mintrastu;
7 La Menthe insulaire = a mintrastella;
8 La Morelle noire = l’arba puntimora;
9 L’Oxalis corniculé;
10 La Terre crépie = a lattarella;
11 Le Trèfle rampant = u trifogliu;
12 La Verveine officinale = a verbena.
Au mois de novembre j’ai observé en fleur :
1 le Gouet ponctué = a vicala ( Arum pictum; Aracéées ).
Étaient fleuries en octobre, novembre et décembre:
1 Le Calament népéta = a nepita;
2 La Carotte = a carota;
3 Le Cyclamen = u fiore di san Michele;
4 L’Inule fétide = a pecitella;
5 La Pervenche = a vinca;
6 La Rose = u rusulaghju.
A la fin du mois de décembre les plantes suivantes étaient en fleur:
1 Le Capuchon = a ghjallina ( arisarum vulgare; aracées );
2 La Capselle ( capsella rubella; crucifères );
3 l’Erodium fausse mauve = a furcina;
4 Le Fumeterre = i bambini o a fiumastarda (Fumaria capreolata; fumariacées)
5 La Véronique de Perse = a veronica ( veronica persica; scrofulariacées ).
Fleuries jusqu’en janvier:
1 L’Arbousier = l’albitru;
2 l’Epiaire visqueuse = l’arba strega;
3 l’Hellébore = a nocca.
En février et mars les plantes suivantes ont fait des fleurs:
1 La Capselle rougeâtre;
2 La Cardamine hérissée;
3 Le Compagnon blanc = a lingua d’acellu o u sciocculu;
4 L’Oxalis corniculé;
5 La Pâquerette = u fiore di curonna o a pratellina;
6 Le Romarin = u rosumarinu;
7 Le Séneçon vulgaire = u senecciu;
8 Le Souci = a calendula;
9 La Violette odorante = a violetta.
Le 19 octobre 2009 route et chemins de Balogna
Végétaux en fleurs
Nom français Nom corse Nom latin Abondance
Arbousier Albitru Arbutus unedo +
Calament Nepita Calamintha nepeta +++++
Cyclamen à f. de lierre Fior di San Michele Cyclamen hederifolium ++++
Epiaire visqueuse Arba di strega Stachis glutinosa +
Fenouil Finochju Foeniculum vulgare +
Gouet d'Italie Icaru Arum italicum +
Héliotrope d'Europe Heliotropium europeum +++
Inule visqueuse Pecita Dittrichia glutinosa +
Menthe insulaire Minstratella Mentha suaveolens insularis ++
Morelle noire Erba puntimora Solanum nigrum (un pied)
Odontites jaune Odontites luteus +
Ortie vert-noirâtre Urticula corsa Urtica atrovirens +++
Terre crépie Latarella Reichardia picroides +
Nouveau développement à l’état végétatif.
Achillée de Ligurie Arba santa Achillea ligustica +++
Asperge Sparagu Asparagus acutifolius +
Asphodèle Talavellu Asphodelus ramosus +
Calépine Arba bianca Calepina irregularis +
Capuchon Ghjallina Arisarum vulgare ++
Chardon Marie Cardu Silybum marianum ++
Chrysanthème Myconos Valcu Coleostephus myconis ++
Digitale pourpre Sciuchetta Digitalis purpurea ++
Knautie Pancotu Knautia hybrida +
Molène floconneuse Arba bianca Verbascum pulverulentum +
Ombilic des rochers Briciuccule Umbilicus rupestris ++
Patience violon Romicia Rumex pulcher +++++
Petite oseille Acitosa Rumex acetosella +
Plantain lancéolé Arechja capruna Plantago lanceolata +
Porcelle enracinée Arba purcina Hypochaeris radicata ++++
Scrophulaire rameuse Cucculariu Scrophularia ramosissima +
Capillaire Asplenium trichomanes +
Herbe dorée Filetta cioccia Asplenium ceterach ++
Polypode vulgaire Polypodium vulgare ++
UTILISATIONS PASSÉES OU MODERNES
DE QUELQUES PLANTES SAUVAGES
L'Agagiu o u Soliu = le Genévrier, appelé aussi bois de fer (legnu ferrinu) pour sa dureté, servait à la fabrication des seilles (seaux).
Comme l'Olivier il servait également à confectionner les faîtes des portes.
L'Alzu = l'Aulne utilisé pour faire des sabots et des roues de moulins. Il n'était pas apprécié comme bois de chauffage : « focu d'alzu, focu falsu ».
L'Arba a viruccule = l'Héliotrope était frotté sur une verrue pour la faire tomber.
L'Arba di San Ghjannu = le Millepertuis perforé a été utilisé pour soigner les brûlures.
L'Arba santa = l'Achillée de Ligurie sert à soigner les rhumatismes.
Les feuilles sont incorporées dans les beignets faits le vendredi saint.
L'Arecchja capruna = le Plantain lancéolé dont les feuilles froissées sont frottées sur les piqûres de guêpes pour en atténuer la douleur.
E Bricciocule = l'Ombilic ( aux très nombreux noms en corse) ouvert soignait les furoncles.
Les enfants faisaient un petit trou dans le pétiole et soufflaient pour faire gonfler le limbe.
L'Ellara = le Lierre grimpant était donné au chèvres qui avaient mis bas pour produire du lait et purifier le sang.
A Ferla = la Férule permettait d'aiguiser les rasoirs.
On en faisait des bâtons pour la marche, des tuteurs pour les haricots.
Elle provoque la mort du bétail qui l'a ingérée.
U Frassu = le Frêne les feuilles servaient à soigner les rhumatismes.
Feuilles et rameau placés dans l'eau donne une liqueur bleue utilisée pour soigner les animaux malades.
Les anciens s'en servaient pour guérir un animal ayant ingéré de la férule.
Le bois était utilisé pour confectionner des manches d'outils.
U Lamaghju = la Ronce sert à soigner les infections de la bouche et des gencives.
U Lattificiu = l'Euphorbe avec son latex (toxique) les verrues étaient soignées.
U Lupatellu o u Patellu = le Daphné garou : les racines broyées ont été utilisées pour « endormir » les poissons (anguilles, truites). Mais le poison pouvait également tuer le bétail venu s'abreuver dans le point d'eau empoisonné...
Il était utilisé lors d'infections des yeux des animaux.
Une touffe de daphné était attachée aux postérieurs des brebis pour « tirer » le placenta.
Il servait aussi à éliminer les poux des poulaillers.
A Malba o a Nalba = la Mauve était utilisée pour soigner les boutons, les inflammations des yeux, les hémorroïdes.
La tisane servait à soigner les maux de ventre.
A Murza = l'Immortelle d'Italie était placée sur la fenêtre pour chasser les moustiques.
Elle était aussi utilisée pour brûler les soies des cochons à charcuter.
A Nocca = l'Hellébore la racine était frottée sur les dents douloureuses ; la douleur partait, mais les dents tombaient...
Un bâtonnet d'hellébore était placé dans un trou pratiqué dans l'oreille d'un porc atteint de pneumonie.
La plante était également utilisées chez les animaux pour détruire les vers apparus dans une plaie.
Elle éloignait les vers du fromage.
La feuille était utilisée pour faire un bec aux fontaines.
U Prunalbellu = l'Aubépine fut utilisée pour dresser des clôtures.
U Pugnitopu = le Petit houx servait à mettre les figatelli à l'abri de l'appétit des rats.
U Purrione = le Muscari à toupet pour Pâques il servait à colorer les œufs en bleu.
A Putrica = le Buplèvre sous-ligneux dans la région de Corte des couronnes, confectionnées avec cette plante, étaient placées autour du cou des ovins femelles pour faciliter l'expulsion du placenta.
A Reza = la Salsepareille pilée a l'effet d'un liniment qui adoucit et amollit la peau.
A Rimigna = le Chiendent est utilisé pour faire une tisane diurétique.
U Rosumarinu = le Romarin en tisane soigne les rhumes.
U Sambucu = le Sureau les feuilles étaient utilisées pour soigner les yeux.
Confection de confiture avec les fruits.
A Scopa = la Bruyère utilisée pour balayer.
La souche servait à faire des pipes.
U Talavellu = l'Asphodèle dont la plante sèche (u tirulu) servait à faire des torches. C'est également sous sa forme sèche qu'elle est utilisée lors de combats entre mazzeri dans la nuit du 31 juillet au 1er aoùt au niveau de certains cols..
U Tangu purcinu = le Prunellier servait à faire des clôtures.
A Vetriccia = le Saule pour la fabrication de paniers.
A Vitriola = la Pariétaire est connue en tant que diurétique.
Les draps étaient décorés de feuilles de pariétaire lors de la procession du Sacré cœur.
A Vutalbula = la Clématite servait à entraver les chèvres, à faire des liens pour les fagots.
Gabriel CHAPUIS
UN PEU D'HUMOUR...
LA PEAU RIT
( L’aporie? )
Gilaber réfléchissait à propos du paradoxe de Thésée dans lequel on se demande si un bateau lui appartenant, après remplacement de certaines de ses parties, est toujours le bateau de Thésée. Il se disait : "comment les choses se présentent-elles si je transpose dans l’automobile d’aujourd’hui? J’achète une automobile à sa sortie d’usine ; son entretien nécessite des remplacements de pièces telles que plaquettes de frein, ballets d’essuie-glaces ou pneumatiques. A la suite de ces modifications la voiture n’est pas strictement identique à celle du premier jour, mais elle en a gardé toutes les caractéristiques, tout le monde s’accorde à reconnaître une voiture d’une marque déterminée. Elle n’est pas identique exactement à «la» voiture du départ, mais elle reste intégralement «ma» voiture comme en témoigne la carte grise du véhicule, et la police d’assurance dûment contractée. Ma responsabilité en cas d’accident atteste que ce véhicule est ma "propriété".
Il y a également des situations créées par les connaissances de médecine et chirurgie modernes qui entraînent d’autres réflexions : une greffe des deux mains a été réalisée sur une personne accidentellement amputée. Il a été constaté par P.E.T.-scan que les surfaces du cerveau commandant la motricité des mains, qui avaient été réduites à la suite de l’amputation (la greffe a eu lieu plusieurs années après l’accident), ont progressivement repris une taille normale. Le cerveau sait commander ces membres qui ne faisaient pas partie de l’individu initial. Doivent-ils être considérés comme faisant parties de cette personne? Si ces mains exécutent une mauvaise action, l’individu a-t-il le droit de dire : ce n’est pas moi, ce sont les mains de l’autre? Peut-on prétendre qu’il a, par exemple, exécuté un meurtre de ses «propres» mains? Je suppose que la justice, après avoir pris connaissances des constations faites par l’imagerie médicale décidera de la responsabilité pleine et entière de l’individu aux mains greffées. La prédominance du cerveau interdit de considérer les mains comme responsables, cependant dans le cas qui nous intéresse ce ne sont pas les mains «d’origine» qui ont exécuté l’acte mais bien des mains «autres». Ces mains sont à la fois étrangères au soi et faisant partie du soi».
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Gilaber a beaucoup de mal à s’endormir. Près de lui sa compagne dort calmement ; il écoute sa respiration et aimerait trouver réponse à ce qui le perturbe. Le sommeil finit par venir, agité et plein de rêves étranges. Une sorte de synthèse de ses connaissances de biologie, acquises pendant les années d’études en faculté puis entretenues par la lecture régulière de revues scientifiques, se réalise.
«««Sans cesse la peau se desquame, de nouvelles cellules remplacent les cellules les plus externes; dans le tube digestif des millions de cellules sont également remplacées tous les jours ; dans le cerveau des synapses se font, se renforcent ou se défont. Les différents globules du sang sont en perpétuel renouvellement, les os sont continuellement construits et détruits. La peau de la femme qu’il caressait hier soir n’est pas celle qu’il caressait il y a quelques jours ; sous cette peau tout a changé, y a-t-il une autre femme près de lui, une étrangère? A-t-il trompé sa compagne avec elle-même? Mais ce n’est plus elle-même puisqu’elle est autre! Horreur, il doit aussi penser la même chose de lui : le «je», le «moi» d’aujourd’hui est différent de celui d’hier, il est en perpétuel renouvellement! Son cerveau ne peut lui dire qui est cet individu limité par cette peau nouvelle, sous laquelle se trouve des organes sans cesse modifiés. Le cerveau lui aussi change, et puisqu’il est sa propre référence il ne peut lui donner de réponse»»».
A son réveil le rêve, resté net, le laisse désemparé. Il pense d’abord que maintenant qu’il est pleinement lucide ce cauchemar va s’évaporer. Ses premières réflexions le rassurent : la réplication de l’A.D.N. fait que les cellules produites par mitoses sont semblables du point de vue génétique. Ouf! Oui mais la réplication de l’A.D.N. n’est pas un processus infaillible, les réparations se font de moins en moins bien ( c’est peut-être la cause du vieillissement ) et le cytoplasme, le matériel qui permet la construction de deux cellules tout cela est bien nouveau! Si le cas des spermatozoïdes est pris en compte, les divisions de la méiose permettent de produire des milliards de gamètes différents ne portant que la moitié de l’A.D.N. ( quelle moitié? ). Leur maturation demande 74 jours, les spermatozoïdes émis, toujours renouvelés, sont plus jeunes que leur producteur. Si je combine le fait que mon corps change sans cesse - que mon «moi» est en perpétuel modification - avec les propriétés des spermatozoïdes, alors le «moi passé» est père d’enfants posthumes! Peuvent-ils être considérés comme étant les enfants du «moi» présent – instantané?
En possession de tous ces éléments de réflexion Gilaber se trouve déstabilisé. Il se rend chez l’un de ses amis, philosophe, à qui il fait part de son questionnement. D’abord perplexe le philosophe fait allusion à la mémoire qui pourrait donc marquer une permanence du «moi». Cependant Gilaber lui fait remarquer que le cerveau est capable de fabriquer des faux souvenirs…
Le lendemain l’ami philosophe avoue qu’il n’a pas pu dormir, que le problème l’angoisse, qu’il ne voit qu’une issue c’est la stabilisation d’un «moi» qui ne pourrait se faire qu’au moment de la mort. Il demande à Gilaber que lorsque l’un d’eux mourra l’autre constate la stabilisation du «moi», dans la mesure du possible, c’est-à-dire s’il peut être présent lors des derniers instants de la vie. Les deux Hommes s’accordèrent sur ce projet.
Après une maladie à évolution rapide le philosophe mourut, Gilaber à son chevet. La mort fut officiellement établie en utilisant tous les moyen de la médecine moderne. Gilaber constata alors la stabilisation du «moi» de son ami.
Deux jours après, avant la mise en bière il vint une dernier fois près de la dépouille. Les cheveux, la barbe - les phanères - avaient manifestement poussé : un ultime ( ? ) changement avait eu lieu, après la mort! Gilaber murmura : «je n’en suis pas très sûr, mais là aux bords des lèvres, ce sourire… j’ai l’impression que la peau rit sous cape».
Gabriel CHAPUIS
DEVINETTES
Quel est l'animal qui nourrit sa voiture?
La chèvre, parce qu'elle nourrit son cabri au lait...
Quel est l'animal le plus malheureux?
L'éléphant, parce qu'il a des yeux avec défenses d'ivoire...
Quel est le comble de l'habileté pour un électricien?
Allumer une lampe avec une pile d'assiettes...
Comment un chasseur d'Afrique doit-il opérer pour réussir à fumer, alors qu'il a perdu allumettes, tabac et pipe?
D'abord il doit découvrir une Panthère ; il la vise , mais il la loupe. Il prend la loupe et la met dans sa poche.
Ensuite il doit partir à la recherche d'une deuxième Panthère ; il la vise et cette fois il la tue. Il empoigne l'extrémité de la queue de l'animal et, grâce à sa force peu commune, il le fait tourner au-dessus de sa tête sans déplacer la main. Celle-ci est donc le centre d'un cercle qui a pour circonférence 2 Π R soit,le rayon R ayant la longueur de la Panthère, 2 Π Panthère. Il prend les deux pipes en terre, en casse une en menus morceaux et met l'autre dans sa poche. Avec les morceaux il fait deux tas, un tas haut et un tas bas. Il sort la pipe de sa poche, la bourre du tabac. Avec la loupe, grâce au soleil, il allume la pipe. C.Q.F.D.
Après le latin de cuisine, voici la version latine cuisinée.
Si vis pacem para bellum.
Ses vices passèrent par un bel homme.
Margaritas ante porcos.
Marguerite a hanté Porthos.
Aller à Présentation ; à Plantes consommables ; à Recettes culinaires ; à Mois de janvier à avril ; à Mois de mai ; à Mois de juin
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